Édition du lundi 24 avril 2017
Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle
Pour la première fois dans l’histoire de la Ve république, les deux grands partis qui se succèdent au pouvoir depuis soixante ans ne seront ni l’un ni l’autre au second tour de l’élection présidentielle : le socialiste Benoît Hamon et le représentant de la droite et du centre, François Fillon, ont été éliminés au profit d’Emmanuel Macron (En marche !) et de Marine Le Pen (Front national), qui s’affronteront donc le 7 mai.
Premier enseignement de ce scrutin : contrairement à ce que laissaient présager les sondages, la participation a été forte, conforme à ce qu’elle est habituellement pour une élection présidentielle : il y eu hier 78,23 % de participation, soit 36,7 millions de votants.
La défaite est très lourde pour le parti actuellement au pouvoir : avec 6,35 % des suffrages, le socialiste Benoît Hamon fait le plus bas score jamais réalisé par un socialiste depuis Gaston Defferre à la présidentielle de 1969. À droite, le candidat investi par Les Républicains et soutenu par une partie du centre, François Fillon, n’est pas qualifié non plus : il est troisième, avec 19,94 % des votants.
Le vainqueur du premier tour, avec 23,86 % des suffrages, est donc un homme qui était encore totalement inconnu des Français il y a trois ans, Emmanuel Macron. Ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’Économie de l’été 2014 jusqu’à sa démission du gouvernement en août 2016, Emmanuel Macron est, à 39 ans, le plus jeune candidat qualifié à un second tour d’élection présidentielle depuis que cette élection existe. Autre originalité : il n’est pas investi par un parti au sens classique du terme, mais par un « mouvement » baptisé En Marche !, qui se veut en rupture avec les partis traditionnels. Emmanuel Macron a eu le soutien, avant le premier tour de personnalités aussi diverses que Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian, à gauche, François Bayrou, au centre, Daniel Cohn-Bendit, écologiste, ou Dominique de Villepin à droite.
En deuxième position, avec 21,43 %, Marine Le Pen. C’est la deuxième fois en quinze ans que le Front national se retrouve au second tour d’une élection présidentielle, après Jean-Marie Le Pen en avril 2002. Deux différences notables cependant : cette année, cette présence au second tour était annoncée depuis des mois et ne constitue pas le choc qu’avait été le 21 avril 2002. Et Marine Le Pen fait beaucoup plus, non seulement en pourcentage mais surtout en voix, que Jean-Marie Le Pen : là où son père avait obtenu 16,86 %, soit 4,8 millions de voix, Marine Le Pen obtient 7,66 millions de voix.
Autre élément notable de ce scrutin : le score élevé réalisé par Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, avec 19,62 % des suffrages (il avait obtenu 11,1 % en 2012).
Quatre candidats se situent donc au-dessus de 19 %, et un, Benoît Hamon juste au-dessus de 5 %. Les six autres ne passent pas la barre des 5 % : Nicolas Dupont-Aignan est celui qui s’en approche le plus, avec 4,73 %. Les autres candidats sont en-dessous de 2 % : 1,21 % pour Jean Lassalle, 1,1 % pour Philippe Poutou, 0,92 % pour François Asselineau, 0,65 % pour Nathalie Arthaud et 0,18 % pour Jacques Cheminade.
La carte des résultats du premier tour montre un pays coupé en deux : une moitié ouest a donné la victoire à Emmanuel Macron. Tout le nord et l’est du pays, en dehors de l’Ile-de-France et de la Côte-d’Or, ont placé Marine Le Pen en tête du premier tour, comme la totalité de l’arc méditerranéen. Seuls cinq départements de métropole et un d’outre-mer ont placé en tête François Fillon : l’Orne, la Mayenne, la Sarthe, la Lozère, la Haute-Savoie et Mayotte. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il arrive en tête dans trois départements de métropole (Dordogne, Ariège et Seine-Saint-Denis) et trois collectivités d’outre-mer (Martinique, Guyane et La Réunion). Fait historique là encore : aucun département n’a placé le Parti socialiste en tête.
La campagne pour le second tour démarre ce matin, pour quinze jours. Dès hier soir, de nombreuses personnalités ont appelé à voter Emmanuel Macron pour « faire barrage à Marine Le Pen ». C’est le cas notamment de François Fillon et de Benoît Hamon, suivis par la plupart des ténors du PS et des Républicains. Deux candidats n’ont pas encore annoncé leurs intentions, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan, souhaitant consulter leur base. À l’extrême gauche, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou ont quant à eux annoncé qu’ils ne voteraient ni pour l’un ni pour l’autre des deux finalistes.
Premier enseignement de ce scrutin : contrairement à ce que laissaient présager les sondages, la participation a été forte, conforme à ce qu’elle est habituellement pour une élection présidentielle : il y eu hier 78,23 % de participation, soit 36,7 millions de votants.
La défaite est très lourde pour le parti actuellement au pouvoir : avec 6,35 % des suffrages, le socialiste Benoît Hamon fait le plus bas score jamais réalisé par un socialiste depuis Gaston Defferre à la présidentielle de 1969. À droite, le candidat investi par Les Républicains et soutenu par une partie du centre, François Fillon, n’est pas qualifié non plus : il est troisième, avec 19,94 % des votants.
Le vainqueur du premier tour, avec 23,86 % des suffrages, est donc un homme qui était encore totalement inconnu des Français il y a trois ans, Emmanuel Macron. Ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’Économie de l’été 2014 jusqu’à sa démission du gouvernement en août 2016, Emmanuel Macron est, à 39 ans, le plus jeune candidat qualifié à un second tour d’élection présidentielle depuis que cette élection existe. Autre originalité : il n’est pas investi par un parti au sens classique du terme, mais par un « mouvement » baptisé En Marche !, qui se veut en rupture avec les partis traditionnels. Emmanuel Macron a eu le soutien, avant le premier tour de personnalités aussi diverses que Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian, à gauche, François Bayrou, au centre, Daniel Cohn-Bendit, écologiste, ou Dominique de Villepin à droite.
En deuxième position, avec 21,43 %, Marine Le Pen. C’est la deuxième fois en quinze ans que le Front national se retrouve au second tour d’une élection présidentielle, après Jean-Marie Le Pen en avril 2002. Deux différences notables cependant : cette année, cette présence au second tour était annoncée depuis des mois et ne constitue pas le choc qu’avait été le 21 avril 2002. Et Marine Le Pen fait beaucoup plus, non seulement en pourcentage mais surtout en voix, que Jean-Marie Le Pen : là où son père avait obtenu 16,86 %, soit 4,8 millions de voix, Marine Le Pen obtient 7,66 millions de voix.
Autre élément notable de ce scrutin : le score élevé réalisé par Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, avec 19,62 % des suffrages (il avait obtenu 11,1 % en 2012).
Quatre candidats se situent donc au-dessus de 19 %, et un, Benoît Hamon juste au-dessus de 5 %. Les six autres ne passent pas la barre des 5 % : Nicolas Dupont-Aignan est celui qui s’en approche le plus, avec 4,73 %. Les autres candidats sont en-dessous de 2 % : 1,21 % pour Jean Lassalle, 1,1 % pour Philippe Poutou, 0,92 % pour François Asselineau, 0,65 % pour Nathalie Arthaud et 0,18 % pour Jacques Cheminade.
La carte des résultats du premier tour montre un pays coupé en deux : une moitié ouest a donné la victoire à Emmanuel Macron. Tout le nord et l’est du pays, en dehors de l’Ile-de-France et de la Côte-d’Or, ont placé Marine Le Pen en tête du premier tour, comme la totalité de l’arc méditerranéen. Seuls cinq départements de métropole et un d’outre-mer ont placé en tête François Fillon : l’Orne, la Mayenne, la Sarthe, la Lozère, la Haute-Savoie et Mayotte. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il arrive en tête dans trois départements de métropole (Dordogne, Ariège et Seine-Saint-Denis) et trois collectivités d’outre-mer (Martinique, Guyane et La Réunion). Fait historique là encore : aucun département n’a placé le Parti socialiste en tête.
La campagne pour le second tour démarre ce matin, pour quinze jours. Dès hier soir, de nombreuses personnalités ont appelé à voter Emmanuel Macron pour « faire barrage à Marine Le Pen ». C’est le cas notamment de François Fillon et de Benoît Hamon, suivis par la plupart des ténors du PS et des Républicains. Deux candidats n’ont pas encore annoncé leurs intentions, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan, souhaitant consulter leur base. À l’extrême gauche, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou ont quant à eux annoncé qu’ils ne voteraient ni pour l’un ni pour l’autre des deux finalistes.
Franck Lemarc
Télécharger l'article de Maires de France sur l'allocution d'Emmanuel Macron et de David Rachline (pour Marine Le Pen) devant les maires de France, le 22 mars. Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2